LETTRE A MON GRAND-PERE
Lette à mon grand-père
Grand-père Victor, je t’envoie ce courrier
Je pense que c’est toi qui m’en as inspiré
Il faut que tu saches ce qui se passe
Avant que ta commune ne trépasse
Melay fera commune nouvelle avec Chemillé
Voilà ce que nous ont imposé nos conseillers
Il y a bien de quoi se relever ?
La moitié de la population est révoltée !
Nous allons perdre notre identité, notre ruralité,
On nous répond : « ce n’est pas à vous de décider »
« Pour grandir, grossir c’est imminent
Il faut absolument le faire maintenant » !
Tu vois comment le XXIème siècle est beau ?
Comment réagis-tu vu d’en haut ?
Nous vivons dans un monde déséquilibré,
Où nous perdons toute notre liberté.
Nous sommes toujours dans un tourbillon infernal,
Mais qu’en résulte-il vraiment au final ?
Autrefois pour obtenir, nous attendions,
Aujourd’hui, il nous suffit de subventions.
Tu ne connais sans doute pas ce mot « barbare »
Tant pis, laisses, il est fait pour les avares.
Vous aviez de vraies valeurs,
Tout en reste à votre honneur
L’homme d’aujourd’hui est épuisant,
Il veut toujours le changement
Il est mené par l’argent
Ce qui le rend indifférent
Paisible, tranquille à l’Ormeau,
Tu ne serais resté sans mot,
Tu aurais placardé sur les portes de la mairie
Tes poésies, tes pamphlets, tous tes écrits
Excuses-moi aujourd’hui de troubler ta tranquillité,
Mais j’ai besoin de toi pour me rebeller
Je t’en supplie d’où tu es,
Cries-leur que nous voulons garder MELAY !
Pascale NICOLAS